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Les contradictions coraniques : introduction

Les variantes du Coran

Différentes versions du Coran existent et sont utilisées par les mouslims (les musulmans) à travers le monde. Les deux plus connues sont celle de ‘Âsim transmise par Hafs (Ḥafṣ ‘an ‘Âṣim) et celle de Nâfi’ transmise par Warch (Warch ‘an Nâfi’).

Les mouslims, considérant qu'il existe un seul Coran, préfèrent appeler ces versions canoniques du Coran des « récitations » (en arabe qirâ'ât, au singulier qirâ'ah), des « variantes de récitation », « modes de lecture »…

Ces versions diffèrent en effet par leurs règles de prononciation et d'orthographe, et souvent, seul le son et la graphie changent. (Par exemple, dans la variante de Warch, la lettre qâf est écrite avec un point souscrit, tandis que dans la version de Hafs elle est écrite avec un point suscrit ; Warch prononce le mot هديناهم du verset 6.87 « hadaynâhoum », avec un « oû » final qui dure six temps, en raison de la nature de sa dernière lettre et de la première lettre du mot suivant, tandis que Hafs le prononce « hadaynâhoum », sans voyelle longue finale.) Il s'agit de différences systématiques, appliquées du début à la fin du Coran.

Plus ponctuellement, les mots ou la grammaire changent aussi, mais gardent un sens proche ou complémentaire aux yeux des mouslims. Cependant, à d'autres endroits, ces différences constituent de véritables contradictions et des erreurs si claires qu'elles ont été reconnues par de célèbres exégètes mouslims ; nous allons en montrer quelques exemples.

Il y a en tout dix groupes de récitations que les mouslims considèrent authentiques (elles sont listées sur ce site : <www.islamweb.net/fr/article/165151>) : ils croient que ces variantes ont toutes été révélées au prophète Mouhammad et qu'il les a enseignées (voy. la discussion que j'ai eue à ce sujet avec des prêcheurs salafis).

Parmi ces dix groupes, sept sont même considérés moutawâtirah, c'est-à-dire forcément authentiques et ne pouvant être erronées, du fait du nombre ou de la qualité prétendue de leurs transmetteurs à chaque niveau de leur chaîne de transmission.

Rappelons que dans les tout premiers temps de l'Islam, le Coran s'écrivait sans les points diacritiques et autres signes de la langue arabe qui à notre époque permettent de distinguer certaines lettres entre elles, de noter les voyelles, la gémination (le redoublement) des lettres etc. Le risque de se tromper était donc accru.

Que prouve l'existence de contradictions dans le Coran ?

Le fait qu'il existe des contradictions entre ces dix variantes ou au sein d'une même variante invalide totalement l'Islam, pour les raisons suivantes :

1) D'après le Coran lui-même, le Coran ne peut pas contenir de contradiction, sinon c'est qu'il ne vient pas du dieu islamique :

« Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! »
(Coran 4.82)

Le site islamweb affirme :

« La raison pour laquelle il existe plusieurs lectures c’est que le Coran a été révélé au Prophète (ﷺ) par le biais de sept modes de récitation, comme cela a été prouvé par les nombreux hadiths transmis de façon Mutawâtir (par un grand nombre de rapporteurs). (…)

Quant aux différences entre les sept modes de récitation que le Prophète (ﷺ) a évoqués, il s’agit de variations, et non pas de contradictions, car cela ne peut jamais avoir lieu concernant la Parole d’Allah, exalté soit-Il, Qui dit (sens du verset) : « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! » » (Coran 4/82).
(Source : www.islamweb.net/fr/fatwa/82191/)

De même, le Coran ne doit pas contenir la moindre erreur :

« Ceux qui ne croient pas au Rappel (le Coran) quand il leur parvient… alors que c'est un Livre puissant (inattaquable) : le faux ne l'atteint [d'aucune part], ni par devant ni par derrière : c'est une révélation émanant d'un Sage, Digne de louange. »
(Coran 41.41-42)

Le célèbre exégète ibn Kathîr dit que kitâbun ‘azîz, traduit ici par « un Livre puissant », signifie dans ce verset que le Coran est protégé et préservé, et que personne ne peut produire quelque chose de semblable, et il dit que « le faux ne l'atteint ni par devant ni par derrière » signifie qu'il est impossible de l'altérer, car il a été révélé par le Seigneur des mondes. (Source : recitequran.com/tafsir/en.ibn-kathir/41:42)

« Et la parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute vérité et équité. Nul ne peut modifier Ses paroles. Il est l'Audient, l'Omniscient. »
(Coran 6.115)

« En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Rappel (le Coran), et c'est Nous qui en sommes Gardien. »
(Coran 15.9)

Dans la traduction du Coran de Boureïma Abdou Daouda publiée par Darroussalam, on lit en note au sujet de ce verset (p. 380) :

« Ce verset est un défi à toute l'humanité et oblige chacun à croire aux miracles de ce Qour'ân. C'est un fait indéniable en effet que plus de 1400 ans après, aucun mot de ce Qour'ân n'a été changé, malgré toutes les tentatives des mécréants de l'altérer : ils ont lamentablement échoué et échoueront toujours dans leurs efforts. Au contraire tous les autres Livres célestes [la Tawrât (Torah), l'Indjîl (l'Evangile)] ont été altérés par des rajouts ou des suppressions par rapport au texte original. »

2) L'existence d'erreurs dans le Coran décrédibilise la transmission des Textes islamiques, que ce soient le Coran ou les hadiths, et montre que l'on ne peut pas se fier aux savants de l'Islam et à la science du Hadith qu'ils ont développée (la science des informations rapportées), selon lesquels ces Textes sont parfaitement authentiques et sont du niveau d'authenticité le plus élevé possible, ne nécessitant prétendument même pas de vérification poussée.

Contradictions coraniques

Voici quelques exemples de contradictions entre variantes dites authentiques du Coran :

  1. au verset 17.102
  2. au verset 40.26
  3. au verset 20.96

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