Les règles de l'héritage, exposées par Allah aux versets 4.11-12 et 4.176, sont imparfaites, elles échouent dans certains cas de figure. Voici les versets :
Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. Et s'il n'y en a qu'une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers. Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une dette. De vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous en utilité. Ceci est un ordre obligatoire de la part d'Allah, car Allah est, certes, Omniscient et Sage.
Et à vous la moitié de ce laissent vos épouses, si elles n'ont pas d'enfants. Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu'elles laissent, après exécution du testament qu'elles auraient fait ou paiement d'une dette. Et à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. Et si un homme, ou une femme, meurt sans héritier direct, cependant qu'il laisse un frère ou une sœur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième. S'ils sont plus de deux, tous alors participeront au tiers, après exécution du testament ou paiement d'une dette, sans préjudice à quiconque. (Telle est l')Injonction d'Allah ! Et Allah est Omniscient et Indulgent.
Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : « Au sujet du défunt qui n'a pas de père ni de mère ni d'enfant, Allah vous donne Son décret : si quelqu'un meurt sans enfant, mais a une sœur, à celle-ci revient la moitié de ce qu'il laisse. Et lui, il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfant. Mais s'il a deux sœurs (ou plus), à elles alors les deux tiers de ce qu'il laisse ; et s'il a des frères et des sœurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs. Allah vous donne des explications pour que vous ne vous égariez pas. Et Allah est Omniscient.
Et voici des exemples d'échec :
1) Si une femme, en décédant, laisse derrière elle un mari et deux sœurs (des sœurs germaines ou des demi-sœurs par le père), Allah a alloué la moitié de l'héritage au mari et… deux tiers aux sœurs. (Exemple tiré de cette fatwa.)
Le total fait plus de 100 %, il fait 100 % + 1/6 !
2) Si un homme, en décédant, laisse une femme, deux filles, une mère et un père, la femme reçoit un huitième, les deux filles se partagent deux tiers, et la mère et le père reçoivent chacun un sixième de l'héritage.
Le total fait plus de 100 %, il fait 100 % + 1/8 !
Les savants mouslims ont reconnu cela ; ils reconnaissent qu'un cas problématique s'est présenté pour la première fois après la mort de Mouhammad, du vivant de ‘Oumar, le deuxième calife, qui a tenté de corriger le tir en inventant lui-même avec ses conseillers une nouvelle règle, non divine, pour gérer ce genre de cas, règle qui fait maintenant partie de l'islam car elle a fait consensus d'après l'Imam ibn Qoudâmah (voy. cette fatwa d'islamqa.info traduite en anglais).
Remarquez qu'Allah n'a pas mentionné qu'il existe des exceptions et n'en a pas parlé. Dans sa religion prétendument parfaite, le dieu de l'islam, Allah, n'a pas été capable de penser à tous les cas de figure et d'établir des règles d'héritage parfaites.
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